L’EPF favorise le renouvellement urbain pour limiter l’artificialisation des espaces naturels et agricoles, tout en veillant à rendre les logements créés accessibles à tous.
L’EPF accompagne les collectivités dans l’acquisition de foncier économique et commercial, et agit ainsi pour des centres-bourgs vivants et attractifs.
Les communes bretonnes peuvent être exposées à des risques technologiques, d’inondation, d’érosion ou encore de submersion marine. L’EPF aide les communes dans la mise en place des mesures foncières prévues dans les plans de prévention des risques.
L’EPF se mobilise, avec d’autres acteurs du territoire, pour la préservation de la biodiversité ainsi que des espaces agricoles et naturels.
Avant la mise en œuvre de leur projet, les collectivités peuvent solliciter l’EPF pour préparer, sécuriser et maîtriser les coûts de l’opération.
Pour permettre le projet d’une commune, l’EPF peut acquérir un bien et en devenir propriétaire pour une durée déterminée : il s’agit du portage foncier, cœur de métier de l’Établissement.
L’EPF peut superviser des travaux de dépollution et de déconstruction pour mettre un bien à nu afin de le préparer pour sa future utilisation.
En favorisant les rencontres entre acteurs et en partageant de nombreux outils pratiques sur les questions foncières, l’EPF souhaite aider les collectivités bretonnes.
En Bretagne, terre agricole par excellence, nous savons que le foncier est une ressource qui se raréfie. Un consensus essentiel pour notre futur est en train de se constituer autour de sa nécessaire préservation. Car cette richesse n’est pas renouvelable.
Entre 2011 et 2016, les surfaces artificialisées ont augmenté de 0,76% par an soit l’équivalent de neuf terrains de football par jour. Cette dynamique fait suite à un processus de long terme car en seulement 20 ans (1985-2005), la Bretagne avait déjà enregistré un doublement de ses surfaces artificialisées, pour atteindre en 2005 plus de 1 920 km². En 2019, ce sont maintenant 3 117 km² qui sont artificialisés sur l’ensemble de la région.
La prise en compte de cet enjeu de préservation du foncier est un levier essentiel des transitions écologique, économique et solidaire que la Bretagne doit engager et qui sont d’une acuité encore plus forte avec la crise que nous traversons depuis ces dernières semaines.
Conscients de l’impasse dans laquelle nous conduirait cette consommation sans fin de terres agricoles fertiles et d’espaces de biodiversité, notre mobilisation doit être collective pour inverser cette dynamique tout en poursuivant un objectif de solidarité visant à lutter contre la spéculation foncière et permettre à toutes et tous de se loger.
L’État, à travers le plan national Biodiversité, et la Région, à travers la Breizh Cop déclinée dans le SRADDET, ont inscrit cet objectif du « zéro artificialisation nette » et s’engagent, ensemble, pour y parvenir. Au moment où s’ouvrent de nouveaux mandats locaux, nous devons collectivement réussir une prise de conscience et un passage à l’acte afin de placer la Bretagne sur la trajectoire de la sobriété foncière.
L’EPF Bretagne contribue de cette dynamique en mettant à disposition des communes bretonnes des expertises, des moyens financiers pour les aider à reconquérir leurs centres bourgs ou leurs centres-villes, déconstruire et dépolluer leurs friches pour en faire de nouveaux lieux d’habitat au cœur de la vie collective, reconquérir les dents creuses par le renouvellement urbain, préserver le foncier agricole…
Agissons collectivement en ce sens, c’est notre responsabilité devant les générations futures. »
Michèle KIRRY et Loïg CHESNAIS-GIRARD
Préfète de Région Bretagne et Président de la région Bretagne